Un DVD sur notre vie en clôture

Nous avons accueilli Eddy Vicken, Yvon Bertorello et leur équipe de tournage pendant une semaine, à deux reprises, en septembre 2012 et début 2013. Ils ont filmé notre quotidien, nous ont interrogées sur le sens de notre vie de moniales cloîtrées. Un film qui aide à mieux nous connaître et à découvrir pourquoi nous avons tout quitté pour suivre le Christ.

Le DVD est disponible : le film dure 52 mns. Option sous-titrage en anglais. Deux bonus : un diaporama historique et une belle séquence sur la dédicace de l’église abbatiale du 29 avril 2012.

Prix : 17€, port gratuit.

à propos du DVD, dans l’Homme Nouveau du 11 mai 2013 : (cliquer sur l’image pour agrandir)

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Un article sur le chant grégorien dans Famille chrétienne

Interview du maître et de la maîtresse de chœur des abbayes de Kergonan. Extraits :

DEDICACE-A00015-108258_186x186« A 6h10, comme chaque matin, Roland, garagiste stéphanois, se connecte sur Radiophonim spes, la nouvelle radio sur Internet 100% grégorien. Office du matin en direct de l’abbaye de Randol (…) Quand Roland ne trouve pas le sommeil, il écoute aussi les vigiles des moniales de Kergonan… Sr Marie-Emmanuel Pierre, maîtresse de chœur à l’abbaye Saint-Michel de Kergonan, rapporte cette anecdote : « Un jour, il m’est arrivé de chanter face à la mer… C’était l’heure des vêpres et les vagues se rapprochaient de moi avec un bruit assourdissant. J’ai chanté l’office en grégorien. C’était un étrange dialogue entre moi – qui portais la prière de toute l’Église – et la création si puissante ». « Faire chanter l’océan », c’était d’ailleurs le vœu de la fondatrice de cette abbaye. Car l’océan parle à tout le monde, tout comme le grégorien. Dans les ténèbres de sa chambre, Roland ne se sent plus vraiment seul. Quelqu’un lui parle, même s’il ignore son nom. (…)

« À l’époque de Charlemagne, on est à l’âge d’or du grégorien. « Le grégorien devient l’art lyrique, accompli en état d’adoration », commente le Père Perrin de Kergonan. Certaines pièces ressemblent ainsi à une escalade mélodique, comme le grand Jubilate du Temps pascal. Et c’est un fait, le grégorien atteint au VIIIe siècle un équilibre et une adresse qui forcent l’admiration. Mais au-delà de la prouesse artistique, pour le Père Perrin, « le chant grégorien est une manière de trouver la note juste », spirituelle, la bonne position de l’homme par rapport à Dieu. « La musique se met alors au service de quelque chose qui la dépasse : la parole de Dieu. » En attendant la Jérusalem céleste, les mortels chantent. Ce n’est donc pas pour rien que le grégorien s’épanouit pendant les grands temps liturgiques : « Il figure le temps présent, dans des pièces chantées qui se renouvellent chaque jour, comme si l’Église était une grande dame qui changeait de robe à chaque liturgie ». (…)

« Gare au fixisme et aux querelles stériles, prévient Sr Marie-Emmanuel : « Le grégorien est toujours en croissance. Il y a certes des racines et un tronc, mais aussi de multiples branches qui continuent de pousser ». Et elles poussent partout, y compris sur la Toile. François-Xavier Pons défend le principe de sa Web radio qui diffuse exclusivement du grégorien : « Nous avons voulu montrer que ce n’était pas une pièce de musée conservée dans les monastères et que cela pouvait toucher l’auditeur ordinaire, même non chrétien »… » (Famille chrétienne du 21 au 27 juillet 2012 – n° 1801)